Stage de yoga Octobre 2023

Nous pratiquerons les postures (âsana), les souffles (prânâyâma), les gestes (mudrâ), les fixations oculaires (drishti), la diction des formules (mantra), la fixation des diagrammes (yantra), les ligatures (bandha), les purifications (kriya), la relaxation (nidrâ), les concentrations (dhâranâ), le retrait des sens (pratyâhâra) et les méditations (dhyâna). Nous essaierons en toute décontraction, de prendre plaisir à la pratique et d'orienter nos esprits vers la sensation pure. Pour ce faire nous prendrons notre temps en yoga dans une salle agréable et confortable.

Ces techniques ont toutes comme point d’ancrage un geste particulier avec les mains. Il existe d’innombrables gestes spécifiques formés uniquement avec les mains et la position des doigts. Mais les mudrâ peuvent également concerner tout le corps, comme par exemple le geste inversé (Viparita Karani Mudrâ) qui consiste à prendre la posture de la demi-chandelle. Contrairement aux apparences, la spécificité des mudrâ ne concernent pas uniquement le geste des mains, mais bien plus la concentration intérieure et la recherche correspondante.

D’une façon générale, les mudrâ sont destinés à être des sérieux raccourcis. Le prânayama y prépare. Les mudrâ permettent d’éviter tout ce qui est « ennuyeux » et « fastidieux » (Yama, Niyama, Asana, Dharana, etc..). On est censé y récupérer tout ce qu’on a acquis en prânayama. Il s’agit surtout de ne plus respirer et de tenir le vide ou le plein.

Dans le tantrisme, l’état méditatif vient directement après les mudrâ, que ce soit après une montée d’énergie ou non. L’ordre est toujours : asana, prânayama, mudrâ, état méditatif,

Dans les mudrâ, il existe également l’idée de la spontanéité, la saisie au vol d’états particulièrement intériorisés. Il faut vivre les mudrâ avec force conviction et grande passion. Chaque mudrâ doit déclencher le feu, on y dévoile son intimité, on y fait remonter les latences secrètes contenues au plus profond, enfin l’adepte y brûle son histoire personnelle. Pour ce faire le yogin avisé utilise l’imagination active ou intention particulière (bhâvanâ).

Bhâvanâ est en vérité indispensable à l’utilisation des mudrâ. Sans bhâvanâ les mudrâ n’ont aucune véritable efficience. Bhâvanâ vient de la racine sanskrite bhâva qui signifie incarnation, états d'âme, ressentie de l’énergie divine.